Rallye International du Valais, 17 – 19 octobre 2019. Michaël Burri assure « On ne vient pas au Valais pour cueillir du raisin ! »

Après avoir été jusqu’au Rallye du Chablais le plus sérieux opposants d’Ivan Ballinari dans la quête du titre de Champion Suisse des Rallyes 2019, Michaël Burri a fait l’impasse sur le Rally Valli Ossolane et le Rally Ronde del Ticino. Il renoue avec la compétition sur les routes du 60ème Rallye International du Valais et accepte de se confier à swissrally.ch pour une analyse de la saison écoulée et sur ses ambitions sur les routes du Vieux-Pays.


Photo Alexis Bruttin

Michaël Burri vous allez aborder le Rallye International du Valais avec une Skoda Fabia R5 en compagnie d’Anderson Levratti. Au départ de la saison 2019 vous espériez remporter le titre même si vous n’aviez pas le budget complet et avez pris les choses course par course. Vous étiez très proche d’Ivan Ballinari lors des trois premières épreuves mais à chaque fois il s’en est fallu de peu. Qu’est-ce qui vous a manqué ?

En premier lieu la vitesse de pointe après j’ai fait à chaque rallye des petites erreurs qui m’ont fait perdre un peu de temps, autant dans mon style de pilotage que dans mes choix de pneumatiques.

Vous avez interrompu votre saison après le Rallye du Chablais comme l’a fait Grégoire Hotz au terme du Critérium Jurassien. Pourquoi ? Êtes-vous des mauvais joueurs ?

Non je ne pense pas. Je n’avais déjà pas tout le budget pour le Chablais et après avoir abandonné à 4 km de l’arrivée alors que j’étais devant Bally, la déception étais très forte et je n’avais pas la possibilité de réunir le budget pour finir la saison. C’est compliqué de motiver des partenaires quand la situation sportive est compromise.

A l’occasion de cette 60ème édition, ce sera votre dixième participation au Rallye International du Valais. Qu’est-ce que ce rallye a de si particulier ?

Quand j’étais enfant je voyais passer mon père lors du Rallye International du Valais que l’on appelle monsieur Rallye du Valais. Dans ces conditions, pour l’enfant que j’étais, ce ne peux qu’être un rallye spécial pour moi. De plus c’est le seul rallye ou je peux rouler contre lui, il y a deux ans il a abandonné et moi fini troisième. L’année dernière il termine 2 et moi 3, cette année on va faire la finale ! Conclut Michaël Burri en rigolant.

Cette année l’épreuve débute par une très exigeante première soirée le jeudi avec les spéciales des Cols à la nuit tombante puis la Croix de Cœur de nuit. En plus, sur ces deux ES il y a des secteurs en terre. Est-ce un stress supplémentaire pour vous ou vous pensez que c’est l’ADN même du rallye que de retrouver ce type de parcours ?

Les spéciales terres sont la particularité du Rallye du Valais mais les organisateurs ont pris des risques de le faire de nuit et au début de rallye. Bravo à eux pour l’audace en espérant qu’il n’y ai pas de pilote qui la fasse en liaison. Maintenant je me réjouis d’être dans les spéciales même si je ne suis pas super a l’aise dans la nuit.

L’an dernier vous avez terminé 3ème, précédé par votre père Olivier Burri, second derrière Giandomenico Basso. Allez-vous inscrire votre nom au palmarès de l’épreuve à l’occasion de cette 60ème édition ?

On ne vient pas pour cueillir du raisin… hihi bien sûr on va tout faire pour remonter sur le podium.

Vous allez retrouver sur le chemin de vos ambitions de nombreux pilotes de votre génération, également en R5, dont Jérémie Toedtli, toujours très rapide en Valais notamment, Mike Coppens ou Cédric Althaus en plus du Champion Suisse des Rallyes 2019, Ivan Ballinari. C’est une belle édition qui s’annonce, est-ce l’édition du renouveau ?

Oui, c’est super de voir une vague de pilotes suisses réussir à réunir les budgets pour rouler de telles voitures, des R5. Le niveau est vraiment élevé avec plusieurs pilotes en capacité de réaliser un podium.


Photo www.project-diffusion.ch

C’est vraiment réjouissant et super pour progresser, nous sommes tous au même niveau donc on se pousse les uns les autres pour élever notre niveau lors de chaque course. C’est vraiment positif pour nous et le rallye en Suisse.

Cette saison vous êtes passé sur les pneumatiques Michelin, pourquoi ce choix ?

En premier lieu je voulais me différencier de Bally et Hotz pour arriver à faire la différence, malheureusement pour moi mon manque d’expérience avec le pneumatique m’a joué de mauvais tour lors des choix de pneus en début de saison. Mais je suis très satisfait de la gomme et je ne regrette vraiment pas mon choix.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ?

Tout le meilleur, hihi. Juste après le Critérium Jurassien je suis devenu papa donc ma priorité est la famille. Mais nivaux rallystique je veux déjà faire un beau rallye du valais et on verra pour le reste.


Photo Alexis Bruttin

L’entrée en lice de Michaël Burri et de l’ensemble des engagés sur les routes du Rallye International du Valais a lieu jeudi 17 octobre 2019 à 16h35 des Casernes de Sion pour prendre la direction de Martigny et trois premières épreuves spéciales qui s’annoncent palpitantes. Toutes les infos sur la page spéciale swissrally et RIV avec les horaire et cartes