RALLYE INTERNATIONAL DU VALAISs, 17 – 19 OCTOBRE 2019. UNE PREMIERE ETAPE CRUCIALE QUI IMPACTERA LE DENOUEMENT DE CETTE 60ème EDITION !

Pour fêter sa 60ème édition, le Rallye International du Valais renoue avec l’ADN de la discipline. 214 km de chronos répartis en 18 spéciales, dont une entrée en matière, jeudi 17 octobre en soirée, on ne peut plus copieuse avec les spéciales des Cols et de la Croix de Cœur qui comprennent des secteurs de terre, à parcourir de nuit.

Le vendredi, le rallye aborde les épreuves spéciales de la rive gauche du centre du Valais, avec les traditionnelles spéciales d’Hérémence, Veysonnaz et Nendaz, à parcourir deux fois, entrecoupée par les Casernes à mi-journée. Changements de rythme, de types de routes et d’adhérence, sur un tracé globalement très très rapide composent l’étape.


Ballinari Ivan va tenter de faire honneur à son statut. (Photo www.project-diffusion.ch)

Le samedi, c’est la rive droite qui accueille les concurrents qui auront échappé aux nombreuses difficultés des deux premières étapes. Montana, Anzère puis le retour d’une spéciale difficile, le Sanetsch, extrêmement glissante et à l’adhérence plus que précaire dans toute la descente finale, seront disputées à deux reprises avec toujours la spéciale des Casernes à mi-journée. Le programme est à la hauteur de la glorieuse histoire qui a participé à la construction de la dimension mythique du Rallye International du Valais.

Au vu du programme très copieux qui attend les engagés, bien malin qui peut s’avancer à un pronostic. La première soirée devrait être déterminante pour la suite du déroulement du rallye. Ce qui sera perdu dans les Cols et la Croix de Cœur sera difficile à combler ensuite. Pour ceux qui sortiront de ces deux spéciales aux avant-postes, un second rallye débutera. Voici quelques éléments sur les forces en présence.


L’inusable Olivier Burri toujours en lice pour la victoire (Photo www.project-diffusion.ch)

Michaël Burri aimerait concrétiser une première fois cette saison. (Photo www.project-diffusion.ch)

Les forces en présence
Jeudi, dès les premiers mètres des Cols, une sélection va inévitablement s’opérer dans la nuit. Entre forêts, aiguilles de sapin qui jonchent le sol, routes d’alpage, terre, c’est l’expérience qui va parler. Si on imagine évidement qu’Olivier Burri, navigué par Fabrice Gordon et fort de son énorme expérience, deuxième l’an dernier, sera dans des dispositions favorables, une inconnue demeure : quelle est sa vision de nuit ? On sait que tout un chacun perd, avec les ans qui passent, en vision périphérique. De nombreux pilotes de rallye souffrent de cette contrainte naturelle, il sera intéressant d’observer si M. Rallye du Valais est également affecté par ce phénomène qui peut avoir une incidence sur ses performances le jeudi soir.

Michaël Burri, troisième l’an dernier sur le tracé du Vieux-Pays, compose avec une vision légèrement péjorée la nuit. Son expérience acquise notamment durant sa saison en WRC3 en tant qu’officiel Renault Sport, de même que celle accumulée les saisons suivantes sur les routes du Championnat Suisse, seront des atouts précieux. La capacité à gérer l’effort, les conditions changeantes et difficiles, de même que les situations de stress, devraient être des éléments qui plaident en sa faveur au moment d’aborder les Cols et la Croix de Cœur. La présence d’Anderson Levratti à ses côtés lui sera également profitable.

Toujours a son avantage sur les tracés alpins, à son aise sur les terrains glissants et très rapide sur la terre grâce à son expérience en Volant Peugeot en France, Jérémie Toedtli, secondé par Alexandre Chioso, s’est toujours montré à son avantage sur le tracé valaisan. Il est à surveiller comme le lait sur le feu jeudi soir où il pourrait se montrer sous son meilleur jour.

Champion Suisse des Rallyes 2018 et, désormais, 2019, Ivan Ballinari apprécie le Rallye International du Valais pour l’engouement qu’il suscite mais n’y est pas très à l’aise. Le manque de grip le laisse sur la défensive et la terre n’est pas sa surface de prédilection. Il sera intéressant de suivre la manière dont le tessinois, avec son comparse Giusva Pagani, va aborder la première étape pour rester au contact et ne concéder que le minimum sur ses concurrents directs. Il devrait ensuite tout mettre en œuvre pour faire honneur à son statut de double champion suisse des rallyes.


Jérémie Toedtli fait partie des sérieux favoris. (Photo www.project-diffusion.ch)

Cédric Althaus représente une réelle inconnue au moment d’aborder ce rendez-vous. Secondé par Sandra Arlettaz, il s’est brièvement montré à son avantage sur les routes du Chablais avant que la mécanique interrompe sa probante entrée en matière. Au volant d’une Polo R5, Cédric Althaus devrait, comme à son habitude, avoir la constance en meilleur allié. Par le passé, il a remporté de nombreux titres grâce à cette qualité et le menu du jeudi soir devrait lui permettre de mettre à profit cette facette qui lui est propre. Également métronome, Jean-Marc Salomon – David Comment, actuels deuxièmes du Championnat Suisse des Rallyes, ont une belle carte à jouer sur ce rallye. Leur constance et leur approche tout en raison de l’échéance devrait plaider en leur faveur.

En manque de compétition, le turbulent Mike Coppens a une belle carte à jouer lors de la première soirée. Le pilote de Verbier évolue à domicile, sur des routes qui n’ont aucun secret pour lui et dans une Skoda Fabia R5 qu’il apprécie. Une certaine fébrilité doit l’animer mais navigué par l’expérimenté Renaud Jamoul, Mike Coppens, s’il parvient à trouver un subtil équilibre entre ces éléments favorables et l’excès d’enthousiasme qui le caractérise parfois, peut réaliser une très bonne entame de rallye jeudi.

Il sera également intéressant de suivre Federico Della Casa qui peut s’appuyer sur une déjà solide expérience en rallye. Le tessinois a du potentiel mais ne parvient pas toujours à canaliser sa fougue. S’il y arrive, navigué par Domenico Pozzi, il sera en lice pour les places d’honneur.

Les pilotes étrangers présents présentent des profils peu connus dans nos contrées. Déjà présents sur les routes valaisannes il y a quelques éditions, l’équipage belge Pieter Tsjoen – Eddy Chevalier avait fait étalage de sa vitesse de pointe avant d’abandonner. Ils sont capables de jouer la gagne mais il est très difficile de savoir s’ils sont en capacité de tenir le rythme qu’imposeront les ténors helvétiques sans fauter dans la durée. En ce qui concerne les autres pilotes étrangers, nul ne peut présager de ce qui va arriver, il faudra suivre l’entame du rallye pour y voir plus clair.

C’est à 16h35 jeudi 17 octobre que le rallye prend son envol de Sion pour une édition qui s’annonce particulièrement intéressante à suivre. La compétition promet des rebondissements en raison de la difficulté du parcours mais également d’une météo qui s’annonce capricieuse et changeante. Qui inscrira son nom au palmarès de cette 60ème édition ? Pour le savoir, suivez l’épreuve en direct sur www.riv.ch


Marc Valliccioni toujours très performant (Photo www.project-diffusion.ch)

Un plateau étoffé en historique dont Marc Valliccioni est le favori !
Sous l’impulsion notamment de l’Association Suisse des Rallye Historiques, la catégorie rencontre un succès croissant et les vingt équipages présents au départ du Rallye International du Valais en atteste.

Le pilote corse Marc Valliccioni, navigué par Marie-Josée Cardi, fait office de grand favori sur les routes du vieux pays. Il retrouve sur le chemin de ses ambitions le duo Erwin Keller – Marcel Juple qui, comme lui, étrenne une BMW M3.

Dans le rôle des outsiders, Christian Blanchard – Manu Guex ont une carte à jouer avec leur Ford Escort RS 1800. Les effectifs sont complétés par plusieurs équipages helvétiques dont Guy Trolliet – Sébastien Moulin, Bruno Rizzi – Jean Deriaz, Alain Röthlisberger – Sarah Junod, Claude-Alain et Jessica Cornuz.

A suivre également Steve Groux – Luis Peralta, Jean-Romain Cretegny – Eric Von Kaenel, Edy Schorno – Christoph Betschart, Arnaud Biaggi – Céline Gigand et Camillo Schorno – Michael Stoll. L’ensemble de ces équipages ont face à eux un parcours exigeant qui devrait leur offrir l’opportunité de vivre pleinement leur passion. Un spectacle qui s’annonce très agréable à suivre pour les spectateurs.


Erwin Keller, efficacité mais surtout plaisir sur la BMW M3 (Photo www.project-diffusion.ch)

Premier Valais pour Guy Trolliet (Photo www.project-diffusion.ch)